Après notre départ de Llachon, nous traversons la frontière sur les bords du Titicaca pour nous rendre à la ville de Copacabana, en Bolivie.
Copacabana est une ville touristique et passage obligé pour se rendre sur l'Isla del Sol (l'ile du soleil). On peut y acheter tout espèce de bonnets, chaussettes, souvenirs et échanger les monnaies du monde (presque) entier.
De nombreux locaux y viennent pour bénir leur véhicule.
Le lendemain de notre arrivée, on embarque sur un bateau direction le Nord de l'ile. Le Nord est plus calme que le Sud, compte moins d'auberges et d'infrastructures. On a pu profiter de la quiétude pendant 3 jours.
On s'est baladés sur l'ile
Puis est venu le 21 Décembre, le jour du solstice d'hiver. On célèbre alors l'adoration du Soleil.
C'est l’événement auquel nous voulions assister sur l’île et malgré les cachotteries et les mensonges des habitants, on a su où cela allait se passer. Il a suffi de suivre la foule endimanchée et le cortège qui se dirigeait vers les hauteurs.
Arrivés sur place, la foule est divisée en petits groupes, discutent et jouent de la musique.
On assiste également à un mariage, au milieu de pots fumants, de fleurs, d'offrandes et de prières. La cérémonie a été clôturée par des feux préparés avec concentration, sur lesquels ont été disposés tout un tas de choses (des feuilles de coca, des morceaux de pommes, de la laine, des foetus de lama séchés...), aspergés par de l'alcool puis enflammés.
Deux heures après le début des festivités, un hélicoptère est apparu. A son bord, le président bolivien, et deux pilotes. Les gens s’écartent pour le laisser atterrir et accueillent le président chaleureusement en lui lançant des fleurs.
Ils adorent également se prendre en selfie avec l'hélico :)
Un moment plus tard, arrivera par bateau la marine avec la Banda (de guerra) pour la sécurité de l'hélicoptère.
Le président pendant ce temps-la, prononce un discours en espagnol (on est en communauté Aymara, dont il est originaire, pour la petite histoire) au milieu des gens qui le prennent en photo et attendent de pouvoir lui offrir leurs présents.
La musique a ensuite repris, on a dansé avec des lamas, des drapeaux et le président a rejoint son hélico en dansant aux bras de la mariée.
Après le départ du président, les femmes ont défait leurs baluchons et proposé de la nourriture à tous.
Nous nous sommes redirigés vers le village pour nous mettre à l'abri du soleil brûlant et avons profité de notre dernière après midi sur l'ile.
Au retour à Copacabana, nous avons décider d'y passer Noel et avons trouvé une pension vraiment sympa où nous avons rencontré des français et des allemands.
Puis est venu le temps de rallier La Paz.
La Paz est donc la fameuse capitale la plus haute du monde. Il est difficile d'y respirer tant à cause de l'altitude que de la pollution.
Nous en avons surtout profité pour faire du shopping.
Et pour manger une fondue savoyarde... Le serveur a du nous prendre pour des gens bizzarres tellement on été émerveillés de manger du fromage avec du vin. Même qu'il y avait de l'expresso!
Nous sommes ensuite partis pour Cochabamba. Le contraste avec la Paz est saisissant. La ville est beaucoup plus moderne, la jupe traditionnelle des femmes est courte, les rues plus propres. On y a rejoint Marine et Fanny, qui revenaient du parc du Torotoro, où on peut observer des traces de dinosaures. Avec un guide obligatoire, sur des entiers aménagés. C'est pourquoi nous n'irons pas.
En attendant, elles nous ont ramené un beau scarabée.
La ville nous a tant plu qu'on est restés un peu plus longtemps que les filles, mais pour le 31, on les a rejoint à Sucre, la cité blanche.
C'est ici que nous nous sommes rendus compte que les boliviens n'étaient pas toujours sympas. On s'est fait pousser, renvoyer balader et pris des vents. Fabrice s'est même fait envoyer un bout d'abat pour avoir voulu prendre des museaux de boeuf en photo au marché.
On s'est ensuite dirigé vers Potosi, une ville minière. Nous n'y sommes pas restés longtemps car on voulait aller visiter le Salar d'Uyuni avant le passage du Dakar.
Arrivés à Tupiza (d'où partent les expéditions pour le désert du Sud Lipez et du salar d'Uyuni), nous rencontrons une famille d'Afrique du Sud qui parcourt les Amériques en Land Rover. Leur projet était de partir 6 mois en Amérique du Sud.... cela fait deux ans et demi qu'ils sont là.
Voici leur voiture :
Tupiza, on aime bien :)
C'est de Tupiza que nous voulions partir découvrir le Salar. La ville a la réputation d’être plus tranquille, de compter moins, mais de plus honnêtes agences qu'Uyuni. Les prix sont un peu plus élevés mais le tour se fait en partant du Sud à travers le désert, les lagunes pour finir en beauté au Salar le dernier jour, soit la boucle inverse de la foule.
Nous voulions partir deux jours, mais (rare) inconvénient de la saison basse, il n'y avait pas d'autres gens dans notre cas pour remplir une voiture. Comme le temps était compté avant l'arrivée du Dakar, nous avons joint d'autres personnes pour compléter une voiture de 5 et sommes partis le lendemain pour 4 jours de 4x4 dans le désert. Et on a pas regretté!
Au retour de ces quelques jours déconnectés du monde, nous avons choisi de descendre sur la ville de Tarija. C'est de là que viennent les vins boliviens.
Ce fut un coup de coeur; il fait chaud (le Salar, lui, était brûlant de soleil mais très froid), les rues sont propres, les étals des marchés rangés, la viande découpée et disposée proprement, et les hébergements ont des frigos!
On a même trouvé un couchsurfeur, Jorge (vraiment difficilement prononcable... malgré des explications alambiquées, des démonstrations folkloriques et des tutos sur youtube, on sait toujours pas rouler le R...)
On lui a cuisiné une ratatouille, et une quiche. La ratatouille on doute, mais la quiche il a trouvé ça excellent :)
Nous sommes allés déguster du vin, mais on est rentrés déboussolés. Une dizaine de verres ont été remplis et nous les avons fait passer de personne en personne pour goûter. Ils étaient tous les uns plus sucrés que les autres. Alors on est allés dans un bar et on a demandé un verre de blanc et un verre de rouge secs... qui se sont révélés bien acides.
Sans doute qu'on est trop exigeants, mais l'expérience aura été intéressante.
Après deux jours, Jorge est parti visiter ses parents et nous avons changé d'hébergement pour aller à La Casa Blanca. Si le visa ne s'était pas terminé, nous y serions probablement toujours... :)
A l'heure où vous nous lisez, cela fait une bonne semaine que nous sommes arrivés en Argentine. On a chaud, très chaud, et on pense à vous! Des bisous